Un rapport choc dresse le bilan des 30 dernières années de persécution en Corée du Nord

shutterstock_1840036243.jpg

« Nous ne devons pas oublier les témoignages des survivants dans ce rapport qui ont échappé à la mort en Corée du Nord. C’est le moins que nous, les Nord-Coréens libres, et vous, le lecteur à qui la liberté a été accordée à la naissance, pouvons faire en tant qu’acte collectif d’humanité. Nous avons la liberté. Le peuple nord-coréen, non. »

Un nouveau rapport vient d’être publié par la Korea Future Initiative au sujet de la persécution religieuse en Corée du Nord. 117 témoignages ont été recueillis pendant sept mois auprès de survivants, témoins mais aussi auteurs des persécutions.

C’est ainsi que 273 cas de persécutions y ont été recensés, sur une période allant de 1990 à 2019. 215 concernent des chrétiens, 56 des gens issus du chamanisme. Les victimes, dont 60% sont de sexe féminin, sont âgées de 3 à 80 ans.

Le rapport dénonce des « arrestations, détentions et interrogatoires arbitraires, refoulement, punition des membres de la famille, torture et agressions physiques soutenues, violences sexuelles, exécution ». Les experts parlent d’expérience d’une « violence extrême ».

Le rapport est ponctué d’extraits glaçants de ces témoignages. Cet article leur donne la parole.

« Quand j’étais au centre de détention provisoire, les agents correctionnels ont fait pendre les femmes aux barres d’acier comme des singes. C’était tellement inhumain et humiliant. »

« J’ai été tellement battu en prison. Les barres d’acier des prisons nord-coréennes sont épaisses. [Les officiers] attrapent vos cheveux et vous cognent la tête contre les barres d’acier. »

« J’ai été torturé en prison et agressé physiquement. Ces expériences sont pour moi un traumatisme. J’ai des cauchemars au milieu de la nuit […] Le souvenir de vivre parmi un tas de cadavres est toujours là. »

« J’ai été envoyé sous terre et placé dans une cage du centre de détention provisoire du MSS de Hoeryong. Il y avait des barres d’acier sur les quatre côtés. Elles étaient chauffées à l’électricité. Habituellement, les prisonniers ne tiennent que 3 à 4 heures dans la cage, mais je suis resté assis là pendant 12 heures et j’ai prié. J’ai continué à prier Dieu de me sauver. »

« Ils inclinent le cou d’une personne vers l’arrière. Ils mélangent la poudre de poivron rouge dans une bouilloire et versent l’eau dans les narines. Au début, ils vous tiennent fermement en vous attachant par l’arrière. En éternuant et en toussant […] vous dites de fausses déclarations sur des choses que vous n’avez jamais faites. »

« Quand ils ont dit : ‘Position prête’, je me suis bouché les oreilles […] Après que la dernière
balle ait été tirée, j’ai vu l’oncle tomber à plat ventre. Toute notre école y a assisté. »

Il-lyong Ju, défenseur des droits humains en exil, a écrit la préface de ce rapport. Il y lance un poignant appel. Ces mots bouleversants l’affirment : « Nous avons la liberté. Le peuple nord-coréen, non. »

« Les actions cruelles des quelques privilégiés de Corée du Nord qui nous prennent la vie et contrôlent nos pensées doivent être empêchées. Les responsables nord-coréens, dont les crimes évoquent les pensées d’Auschwitz, doivent être identifiés et tenus pour responsables. Et nous ne devons pas oublier les témoignages des survivants dans ce rapport qui ont échappé à la mort en Corée du Nord. C’est le moins que nous, les Nord-Coréens libres, et vous, le lecteur à qui la liberté a été accordée à la naissance, pouvons faire en tant qu’acte collectif d’humanité. Nous avons la liberté. Le peuple nord-coréen, non. »

M.C.


Articles récents >

Laisse Mon Père guérir ton cœur ! | Présenciel - Un Moment avec Jésus

outlined-grey clock icon

Les nouvelles récentes >